Comment grandir au sein d’une famille bouleversée par la guerre ? Par l’exil ? Dans un pays et une langue qui ne sont pas les siens ?
Aïda a six ans à peine lorsque sa mère la réveille en pleine nuit. Il faut fuir, quitter le pays au plus vite et rejoindre le père qui travaille en Italie. La guerre met la Yougoslavie à feu et à sang et il ne sera plus possible de revenir en arrière.
Déchirée entre des parents obsédés par le retour au village et un couple de Milanais qui la prend sous son aile et la pousse vers les études, Aïda veut à tout prix s’intégrer. Bien que né en Italie, son frère adoré ne trouve pas sa place : inconstant et hypersensible, il souffre d’une psychose qu'Aïda se promet de guérir.
« Mirko ne viendra plus » inscrit dans nos mémoires le vécu profond d’une enfant immigrée qui devient une femme libre. Ses courtes phrases pénètrent, telles des flèches, au plus profond des sentiments humains.
L’autrice
Publié en 2021 chez Mondadori, E poi saremo salvi (Et puis nous serons sauvés) est le premier roman de Alessandra Carati – rebaptisé Mirko ne viendra plus dans la traduction française de Mireille Liber.
Remarqué par la puissance et la profondeur de son écriture, l’ouvrage remporte le prix Viareggio Rèpaci 2021 du premier roman, avant d’être sélectionné en finale du prestigieux Premio Strega 2022.
Son deuxième roman, Rosy, est sorti en mars 2024, également chez Mondadori.
Alessandra Carati est originaire de Monza et vit à Milan.
Ce qu'en dit la presse italienne
Le lecteur avide de nouveauté trouvera de quoi satisfaire son appétit, le néophyte pourra utiliser le roman de Carati comme viatique pour entrer avec émerveillement dans le monde où une plume parvient à raconter le bien et le mal de la vie, le chantage des sentiments, la nécessité de l'égoïsme quand on est sur le point de se noyer. Et aussi la paix de ceux qui parviennent à se sauver en payant la dette de choix inévitables destinés à devenir des cicatrices sur l'âme.
Difficile de se détacher des pages de ce roman jusqu’à la dernière chute de neige qui le clôture en offrant au lecteur une ultime surprise.
Andrea Vitali
Défense du livre pour le "Premio Strega" 2022
Alessandra Carati nous présente un livre douloureux, dans lequel cependant la souffrance ne l’emporte jamais sur l’envie de vivre, au contraire elle la nourrit. L’écriture est précise, limpide, toujours fluide.
Paolo Bianchi
Il Giornale
05/05/2022
… la narration de Carati s’accompagne d’un crescendo d’émotions, elle construit un récit hors des schémas et aussi des stéréotypes avec lesquels on affronte habituellement le thème de l’émigration... A la fin du roman tout s’accélère, le ton monte, le langage devient féroce, hurle et souligne toutes les facettes de l’existence de l’expatrié, mais enquête aussi sur les tréfonds de l’amour que l’on porte à ceux qui nous ont donné la vie... Les liens du sang et du cœur ne se coupent pas comme les branches d’une plante malade.
Mirella Serri
Tuttolibri
17/04/2021
Dans cette intense première oeuvre narrative de la milanaise Alessandra Carati, l’amour entre une mère et sa fille, qui pendant des décennies n’a pas trouvé les mots pour s’exprimer, sera le sceau définitif de la recherche acharnée de la protagoniste pour une "Heimat" personnelle, cette maison du cœur sans laquelle nous ne pouvons pas vivre.
Avvenire
Chiara Zappa
7/05/2021