Traduit de l’italien par Mireille Liber

De la déchéance à la renaissance, le récit de l'acteur Stefano Dionisi transforme ses séjours psychiatriques en une création littéraire d’une sincérité désarmante, empreinte de lucidité, d’empathie et de finesse d’esprit.

En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l’aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison.

Ainsi débute l’odyssée de Stefano Dionisi dans l’enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aimé de tous et de toutes, l’étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique.

Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, et ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients : le Furieux, Jean le Baptiste, le Comte, le Pilote, le Taulard et la mystérieuse Margareth – autant de protagonistes hauts en couleur et profondément humains, soignés par psychotropes, psychothérapie, électrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf-tchouf, figé jour après jour devant une fenêtre hermétiquement close dans l’attente anxieuse d’un train qui est toujours en retard.

Stefano Dionisi

Formé à l’école de théâtre La Scaletta à Rome, l’acteur de cinéma et de séries Stefano Dionisi s’est rendu célèbre avec le film de Gérard Corbiau, Farinelli, où il joue le rôle d’un castrat du 18ème siècle.
Partenaire de comédiens renommés, dont Marcello Mastroianni, Penélope Cruz, Michel Serrault, Juliette Binoche et Marie Trintignant, il rejoint le prestigieux casting de Tre piani de Nanni Moretti, en compétition officielle au Festival de Cannes 2021.

Avec « Jeudi, le jour du barbier », l’on découvrira l’œuvre rare d’un Dionisi écrivain – un récit autobiographique publié pour la première fois en 2015 par l’éditeur milanais Mondadori sous le titre La Barca dei folli.

Ce qu'en dit la presse italienne

« ... Cependant les meilleurs essais d'écriture, ce ne sont plus les écrivains de profession qui nous les donnent, ce sont les autres, les outsiders, un acteur comme Dionisi (…) On leur doit que la parole littéraire ait encore un sens... » Ranieri Polese, Corriere della sera /spettacoli, 15.9.2015
« Un parcours de connaissance et d'acceptation, une traversée impitoyable à travers le monde irréel des attaques psychotiques et le monde fantastique des drogues.»  Goffredo Fofi, Internazionale – Letteratura, 3.10.2015.

Presse

Interview sur RTBF
Interview sur LCR
Article paru dans La Libre Belgique